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6 nov. 2021

Cryptos : quelque chose que vous ne lirez pas tous les jours !

Sortie d'auberge. ZL 09/2021 ECMY Technique mixte 
 

 

Nous avons reçu un coup de fil de Zébulou Luchador : il acceptait exceptionnellement de rencontrer notre reporter (NR) lors de son passage à Dubaï. Nous avons bondi dans le premier avion. Il était évidemment hors de question que nous manquions cette opportunité de deviser de visu avec le formidable penseur contemporain que le monde entier nous envie. Il nous a reçus dans son extraordinaire suite d’un hôtel au luxe tapageur et à la climatisation poussée à fond. Cela faisait un moment que nous n’avions pas eu le plaisir de respirer cet air glacial, chargé d’effluves de moisi et de merdes séchées, vaguement masquées par de lourdingue parfums artificiels parfaitement triviaux aux subtiles relents de cuisine chimique orientale .

RN - Merci Maître de bien vouloir répandre votre inestimable savoir visionnaire. Quel est le sujet que vous souhaitez développer pour notre avide lectorat ?

ZL -  Je ne parle pas aux gugusses masqués. Si vous n’ôtez pas immédiatement votre muselière, je vous vire à coup de pompes dans le derche.

RN - Oups, désolé. Je pensais…

ZL - C’est moi qui pense ici. Merci de vous contenter de recueillir mes paroles et de ne pas m’interrompre, sauf si le personnel de service se décide à se montrer avec l’en-cas que j’ai commandé il y a bientôt une heure.

NR – Oui Maître.

ZL – Vous avez-vu le Soleil ?

NR – Oui, ça cogne grave dans ce patelin.

ZL – Nous verrons ça plus tard. Pour l’instant nous parlerons des crypto monnaies et du Bitcoin.

NR – Nos lecteurs vont adorer ! Nos lecteurs sont des fans des cryptos !

ZL – Ce qui va moins leur plaire c’est quand tout ça va leur exploser à la tronche.  Le succès formidable de ces unités de valeur est seulement lié au goût humain pour la spéculation. Faisons un peu d’histoire. L’invention de l’argent a permis depuis quelques milliers d’années tout d’abord de fluidifier les échanges. Avoir un médiateur de valeur est un excellent outil de régulation et de développement des relations fonctionnelles entre humains et entre groupes humain. Le potlatch(1), cher au cœur de nos amis situationnistes atteint très vite ses limites. Le troc, un deuxième moyen, est contraint par la nature même des biens et service. Il saute aux yeux qu’échanger des œufs contre des bœufs conduit assez vite à des impasses matérielles pratiques qui en limitent considérables les possibilités. Le troisième moyen d’échange, l’accaparement violent, est un jeu à somme nulle qui ne permet aucun développent sociétal. L’arrivée de l’argent, quelque forme matérielle qu’il ait prise,  a provoqué une augmentation et une plus grande fluidité des relations humaines. Les groupes qui ont adoptés cette pratique on progressivement supplantés toutes les autres sociétés.

NR – Vous aimez donc l’argent !

ZL – Non, je ne l’aime pas. Je respecte cette trouvaille pour ce qu’elle vaut. C’est un outil structurant des sociétés humaines, même si ce n’est qu’un concept immatériel. L’argent n’existe pas en tant qu’entité distincte des sociétés qui l’utilise. Si quelqu’un inventait un meilleur moyen de faire fonctionner ensemble les individus et les sociétés entre elles, ce serait formidable. Le problème, c’est que l’argent (le concept) et son dérivé concret immédiat  (la monnaie) occupe déjà le terrain matériel et mental. Plus personne ne cherche à trouver un autre moyen de fluidifier, de motiver les gens et d’accumuler de la richesse.

NR – D’où le Bit-Coin !

ZL – Comme d’habitude, vous  volez au raz du gravier. Cela n’a rien voir et nous n’en sommes pas encore à ce moment de l’histoire. La  plupart  des gens confondent l’argent et la monnaie… voir la valeur (mais c’est une autre histoire, Ha Ha !). La monnaie est l’agent pratique de l’argent, son support physique ou quasi-physique. C’est ce que les gens pensent posséder et échanger.  Peu de gens ont conscience que posséder de la monnaie, qu’elle soit matérielle ou virtuelle, c’est posséder des autorisations de tirages sur une dette produite par quelqu’un d’autres. En général, ce sont les pouvoirs qui produisent cet argent. Ce que l’on nomme la monnaie fiduciaire est l’expression d’un pouvoir qui est le préteur en dernier ressort. Votre billet de vingt euros n’est que l’expression matérielle que l’état vous doit quelque chose. Si vous ne croyez plus en la pérennité de l’état, cette feuille de papier imprimée perd instantanément toute valeur.  C’est également vrai avec les sommes d’argents immatérielles qui circulent de comptes à comptes sous la forme d’échanges de données.

NR – Et nous en arrivons donc aux crypto monnaies

ZL – Non et laissez-moi finir ou il va vous en cuire.  Il y a un point qui échappe semble-t-il à presque tout le monde. Au cours de l’histoire toutes les monnaies fiduciaires, absolument toute, ont disparues. Certaines ont explosées en vol d’autres se sont étiolées petit à petit, mais toutes, absolument  toutes, ont fini dans le caniveau au bout de quelques siècles au mieux. Les monnaies que nous utilisons n’échappent pas à la règle. Nous vivons à cet égard la fin d’un cycle qui ne fera pas exception. Les états créent massivement de la monnaie qui, injectée dans  le système économico-financier fait exploser les prix (jusqu’à encore très récemment principalement le prix des actifs financiers, mais le coût des biens matériels commencent à augmenter lui aussi substantiellement). Les états ne peuvent pas résister à la facilité de la création de monnaie et une fois qu’ils commencent à utiliser ce que l’on appelé la planche à billet, puis le quantitative easing, puis l’hélicoptère monnaie, il n’y a plus moyen ne sortir du cycle qui conduit à la déchéance.

NR – D’où la création du Bit Coin ! Une monnaie indépendante des états pour tenter de résister à cette dérive.

ZL – Non, archi non, les crypto-monnaies sont des créations pures du pouvoir. C’est un moyen infernalement insidieux qui met progressivement en œuvre un moyen de contrôle absolu des populations. Il faut ici évoquer un point particulier et un peu technique de la nature de la monnaie : la fongibilité. Un euro est indiscernable d’un autre euro. Cela parait évident, mais cela reste un élément de liberté clef et une particularité extraordinaire. Personne ne peut remonter la trajectoire du billet de vingt euros dont nous parlions tout à l’heure. Ce n’est plus le cas avec les crypto monnaies. Chaque division de crypto monnaie est traçable pour toujours. C’est la force de des blockchain, elles sont infalsifiables et garde la mémoire de toutes les modifications ! Le remplacement programmé de monnaies traditionnelles par des crypto currencies est la mise en œuvre du plus grand programme de contrôle des populations de toute l’histoire de l’humanité.

NR – C’est une vision extrêmement pessimiste. J’en infère que vous allez lutter contre cette horreur.

ZL -  Non, car tout cela va leur exploser à la tronche. Ce mécanisme est adossé à une technologie qui repose sur les centres de calculs qui utilisent l’électronique et sont alimenté en électricité. La consommation électrique du bit-coin est d’ailleurs pharamineuse ! Vous devez savoir que nous sommes à la veille d’un phénomène physique qui intervient plusieurs fois par millénaire : une tempête solaire colossale qui détruit totalement tous les systèmes électriques. Des études récentes (2) qui ont portées sur les dernier 12 000 ans ont montrées que ces tempêtes interviennent en moyenne tous les  600 ans et la dernière occurrence remonte à l’an 775 ! En 1859 une tempête de moindre intensité et de courte durée a provoqué l’embrasement de câbles télégraphiques ! Imaginez les dégâts aujourd’hui où tout est interconnecté, où tout est dépendant de l’alimentation électrique et où toutes les données sont stockées sur des supports incroyablement sensibles aux radiations de hautes énergies. Lors de la prochaine tempête, notre civilisation va revenir au moyen âge en quelques jours.

NR – Vous plaisantez j’imagine !

ZL – Bon cassez-vous maintenant, je vous en ai assez dit pour cette fois, de toutes les manières les cryptomonnaies vont se casser la figure rapidement, solar blast ou pas...


(1) Don rituel. Démerdez-vous pour trouver les références.  

(2) Pour les références : idem.

4 août 2021

La Politique Est Un Business Comme Les Autres

Portrait de Famille - ECMY 06/21 - technique mixte.
 

Le fabuleux Zébulou Luchador a accepté cet entretien en vidéo-conférence. En effet Notre Reporter se sent un peu bizarre depuis sa septième injection et de plus il ne souhaite plus sortir de chez lui de peur de contaminer son entourage. Maître Luchador s’est un peu gaussé, mais il finalement  il accepté cette semaine d’aborder à distance un sujet souvent laissé de côté : le rapport  entre secteur privé et secteur public. D’aucuns diront qu’il y a des thématiques plus porteuses ces derniers temps, mais le Maître est souverain.

NR (Notre Reporter) : Merci, cher Zébulou, d’accorder ce nouvel entretien à l’audience  de notre blog.

ZL : De rien mon petit. C’est charmant le buffet Henry IV et le brâme du cerf au point de croix  sur votre fond d’écran.

NR : Oui, je n’ai pas refait la déco depuis la mort de mémé.

ZL : Oh… je suis désolé. Elle n’a pas trop souffert  ?

NR : Non, Non, elle est morte du Covid en tombant de son échelle.

ZL : C’est ma fois fort triste. Et si nous abordions le thème de ce soir ?

NR : Vous avez souhaité expliquer à notre auditoire la subtile articulation entre le secteur public (l’état et les structures para étatiques) d’une part et le secteur privé (les entreprises et les indépendants) d’autre part.

ZL : Comme d’habitude, vous êtes complètement à côté de la plaque ! C’est incroyable qu’on vous autorise encore à poser des questions aux gens. Ma thèse est justement qu’il n’y a aucune différence entre la sphère dite publique et la sphère prive. Le clivage réel est entre les mégastructures et les microstructures. D’un côté vous trouvez de colossales superstructures étatiques et privés et de l’autre des milliards d’individus et de microstructures asservies par les premières. C’est aussi simple que cela. Faire croire aux gens que les systèmes politico-administratifs en place sont autres choses que des entreprises visant à exploiter le populo et les micros structures entrepreneuriales …et surtout réussir à faire intégrer que ces « états » sont substantiellement différents des méga-entreprises  est une des plus belles réussites des pouvoirs en place.

NR : Vous y allez un peu fort, les gens votent pour leurs dirigeants. Au moins dans les démocraties et dans les états capitalistes, il y a une différence entre le public et le privé.

ZL : Quelle différence ? Les gens votent, et alors ? La classe politique est issue à 95% de l’administration et les méthodes sont désormais les même dans les administrions privées ou étatiques. Les états en sont même arrivés à confier leurs stratégies à des cabinets d’audit internationaux. L’état est une entreprise privée aux mains d’un petit groupe de personnes qui se cooptent. Le vote est un simulacre d’expression qui ne peut pas modifier les équilibres des pouvoirs en place. Même si le vote majoritaire avait une quelconque efficacité (mais c’est un autre sujet, que nous pourrons évoquer à l’occasion), les choix proposés aux électeurs sont totalement bidons. Et vous avez vu que lorsque les urnes ne rendent pas les résultats attendus par les pouvoirs, ils ne sont pas pris en comptes. Vous vous rappelez certainement de nombreux exemples dans les dernière décennies.  

NR : Pourtant les gens semblent y trouver leur compte, et surtout, il se sont battu pour obtenir ce qu’ils ont.

ZL : Nous sommes dans un équilibre précaire qui ne peut que s’écrouler.  Les mégastructures s’affrontent et ont pour seul objectif d’accroitre leur influence. Nous avons vécu une période de quelques décennies, une vingtaine tout au plus, lors de laquelle il est apparu qu’il était dans l’intérêt de ces organisation de permettre aux peuples d’augmenter leur qualité de vie. Ces transferts de moyens ne se sont pas fait sans luttes, j’en conviens, mais l’équilibre dynamique qui s’est mis en place au milieu du XIXème siècle est rompu. Les mégastructures ne visent qu’à s’accroitre et elles sont devenues monstrueuses et leurs interactions violentes commencent à bouleverser totalement la civilisation. Les états et les mégas structures contrôlent absolument tout.  Vos finances, vos déplacements, vos modes de vies, votre santé, vos croyances, ce que vous avez le droit de croire ou de ne pas croire… tout cela est bien plus encore est aujourd’hui prisonnier d’un réseau de pouvoirs dont l’objectif n’est pas le bien être des peuples.

NR : Vous avez une vision bien noire de la situation.

ZL : Oui, quand quelque chose doit mal se passer, et bien ça se passe mal. Ces méga structures ont entrepris de se faire la guerre entre elles. Cela ne se voit pas encore, mais les différents pouvoirs en place ont entamé une bataille à mort. Le point le plus inquiétant dans cette vision est que nous savons qu’un certain nombre de ces mégastructures, et notamment la techno-structure écolophile considère désormais qu’il y a trop de gens sur terre. Nous allons vivre des moments intéressants.

NR : Ne seriez-vous pas un peu complotiste sur les bords ?

ZL : Nier tout complot est d’un angélisme consternant. Voir des complots partout c’est idiot, mais se refuser de comprendre que des organisations mettent en œuvre des moyens colossaux pour essayer créer des situations qui correspondent à leurs objectifs, c’est criminel.  Ces organisations sont parfois étatiques, paraétatiques ou idéologiques, ce sont parfois des mégastructures  issues de l’entreprise et de la finance, ce sont même des réseaux émanant de religions ou d’organisations non gouvernementales mais leur objectif est toujours d’augmenter leur pouvoir. Elles travaillent souvent de concert, sont souvent antagonistes, mais ce sont toujours en définitive les mêmes qui trinquent : les peuples.

NR : Nous vous remercions cher Zébulou Luchador pour cet exposé un peu plus noir que d’ordinaire.

ZL : Merci cher ami. Saluez de ma part notre ami Albert Combry.

1 janv. 2021

De quoi le complotisme est-il le symptôme ?

 

Vous  avez aimé 2020 ? Vous allez adorer 2021 ! Z.L. ECMY 12/2020

Fêtant par anticipation la fin de l’année 2020 avec quelques collègues, notre Reporter (NR) a croisé l’indépassable Zébulou Luchador dans un bar clandestin de la banlieue d’une mégalopole dont nous tairons ici le nom. Il a profité de l’occasion pour lui poser quelques questions (entre deux Martini-Gins) sur un sujet qui semble d’actualité : le complotisme. 

NR : Cher Maître, que vous évoque l’irruption de l’idée complotisme dans la sphère médiatique ?

Zébulou Luchador : Il convient de remonter à la source du problème. Vous pensez certainement, comme la plupart de vos contemporains, que la lutte se situe entre d’un côté Le Bien c’est à dire ce qui est ontologiquement positif, ce qui est moralement acceptable ou ce qui est validé par le corpus de lois, voir, sur un mode atténué, ce qui est gentil, lumineux, beau et sympa …et de l’autre Le Mal, négatif par nature, moralement ou éthiquement condamnable, puni par les lois, espace sombre où l’on retrouve les patibulaires, les vilains et les méchants.

NR : En effet, c’est cette approche binaire qui est universellement partagée.

Zébulou Luchador : pas si universellement et ce n’est d’ailleurs pas du tout le problème ! Il ne faut pas partir d’une approche binaire, ni ternaire ni quoi que ce soit en aire. Ce n’est de pas la lutte entre Dieu et le Diable, ou même entre ces deux larrons plus une éventuelle troisième engeance dont il s’agit !

NR : Mais, alors, où se situe donc cette tension, cette  lutte ?

Zébulou Luchador : Pour vous représenter l’état des forces en présence, vous devez admettre que le bien et le mal sont deux facettes d’une même réalité. Cette entité est constituée de l’idée même qu’il existe un bien et un mal, un dieu et un diable, un positif et un négatif. Mais cette entité est en lutte depuis ces temps immémoriaux contre une autre force fondamentale : la  dualité vérité contre erreur. Cette guerre entre la croyance que le Bien prime sur le Vrai et que (d’une manière bien moins perçue) le Mal est plus fort que le Faux a conduit à de nombreux errements. Citons seulement le succès des monothéismes où bien et mal s’affrontent et celui des démocraties représentatives ou la gauche et la droite sont les seules options offertes. Monothéismes et démocraties relèvent de la même erreur fondamentale : celle de croire que le bien et le mal s’opposent, alors qu’ils ne font que se compléter. Cette entité a pris le pas sur la force originale qui allie le vrai et le faux et qui pourtant sous-tend la réalité du monde.

NR : Quel rapport avec la question initiale, à savoir le complotisme ?

Zébulou Luchador : Le succès et la large diffusion de l’idée de complotisme est l’indice, le symptôme de la victoire tactique des premiers sur le seconds. Une victoire tactique de l’hydre Bien/Mal contre de défenseur du monde réel Vrai/Faux.

NR : Je ne suis pas certain de bien comprendre ce point.

Zébulou Luchador : C’est bien dommage. Relisez Friedrich Nietzsche et purgez  votre esprit des concepts issus de la dialectique Hégélienne.

NR : Cher Maître, merci.

Zébulou Luchador : De rien. À la vôtre. Payez donc cette tournée.

22 nov. 2020

Ouroboros

 

ZL. Le retour d'Albert Combry - 09.2017. ECMY


Le formidable Zébulou Luchador, le Méta-Stratégiste international bien connu de nos lecteurs, a daigné partager avec NR (Notre Reporter) quelques réflexions que nous vous livrons aujourd’hui sans fard ni périphrase. 

Âmes sensibles, passez votre chemin et plongez-vous plutôt sur l’intégrale de Bibi Fricotin.

NR : Zébulou, que pensez-vous de l'état dans lequelle nous vivons ?

ZL : L’état n’existe que pour lui-même. C’est un corps constitué dont les seuls objectifs sont sa propre perpétuation, le développement de sa taille et l’augmentation de son champ d’action. L’état se développe au détriment de tout ce qui l’entoure et le nourrit. Les états passés soumettaient les peuples par la force, les accablaient d’impôts, de règles et de travail forcé. Parallèlement, les états s’étendaient géographiquement par la guerre et les alliances matrimoniales ou bien pillaient leurs voisins.

NR : Mais les temps en changés, nous vivons désormais en démocratie, n’est-pas ?

ZL : Mais, mon cher, les états modernes font de même, avec des moyens décuplés et plus sophistiqués. La volonté d’augmentation tendancielle de la taille des états durant leur temps d’existence reste une constante historique totalement indépendante du type de gouvernement. Que ces états soient démocratiques ou totalitaires, quel que soit le sens  que l’on donne à ces mots, ne change rien au fait. Lorsque la situation le permet, que le climat est favorable et que le développement technique, scientifique et économique le permet, l’état s’étend au dépend du reste de la société qui en a permis l’émergence jusqu’à détruire ses fondements même et les raisons de son existence.

NR : Quelle est donc l’issue de ce processus ?

ZL : A ce moment, soit la société s’effondre, soit elle est absorbée par un état limitrophe, soit elle est razziée par des barbares, soit une révolution met en selle un nouveau paradigme.

NR : Ne seriez-vous pas un peu pessimiste ?  

ZL : L’époque contemporaine n’échappe pas à  la règle, si ce n’est que les organisations étatiques se sont  d’une part mondialisées, d’autre part se sont hybridées avec les pouvoirs médiatiques et financiers. Leurs  champs d’actions englobent désormais la quasi-totalité de la planète et la quasi-totalité des peuples. Son effondrement ne sera donc pas provoqué par la compétition avec un autre système ni par la conquête. Ce qui se passe avec l’épisode du Covid est une illustration flagrante de ce qui précède. L’état est un Ouroboros qui se dévore lui-même. Attendons et préparons-nous à sa chute.

NR : A quelle échéance prévoyez-vous cet évènement ?

ZL : Je ne suis pas voyant extralucide. Les moyens et l’emprise des organisations mondiales globalisées dépassent de très loin tout ce qui a été connu jusqu’ici. Faire un pronostic est une chose mais faire une prévision en est une autre. Si vous jouez à la roulette russe suffisamment longtemps, vous finissez nécessairement par vous tirer une balle dans la tête, quelle que soit la taille du barillet et quel que soit le nombre de balles. Il est toutefois impossible de prédire à coup sûr quand le coup partira. Il en est de même avec la chute de la société moderne. Cela est en train d’arriver, mais le statuquo peut encore durer une paire de siècles, comme une paire de mois. Tout dépendra de l’avidité avec laquelle l’état continuera à siphonner les forces qui ont permis son développement, de l’ampleur ses succès tactiques et à quels évènements extérieurs, cataclysmiques par exemples, il sera confronté.

NR : Merci cher Zébulou Luchador, de nous avoir fait partager quelques bribes de votre profonde sagesse.

ZL : De rien, à la revoyure.

16 mars 2020

Viva el Corona Virus Caramba !


Eloigné de toute pollution médiatique, vierge de toute influence délétère, exempt de toute contamination virale, notre vieux Maître Zebulou Luchador est sorti de sa réserve pour nous faire partager quelques onces exsudées de son incomparable et immense savoir.
 

Où est Arp ? Z.L. 2020.01 à ECMY  Technique Mixte.


Aujourd’hui, au micro de notre reporter, il vous parle du corona virus, celui-là même qui défraie la chronique. 

Notre Reporter :   « Cher Maître, que pensez-vous de cette pandémie ?   

      Zébulou Luchador :   « Comme vous le savez, notre mode de fonctionnement économique, appelons-le capitalisme si cela vous simplifie la représentation, ne fonctionne que par une succession de crises violentes. Dans l’histoire, les guerres étaient le moyen que trouvait le système pour remettre les compteurs à zéro. Tous types de guerres faisaient l’affaire : impérialisme, colonialisme, guerres civiles, guerres religieusess, guerres de successions… bref, le tout étant que l’on casse plein de trucs et que l’on détruise un max de valeur.

Notre Reporter : «  Donc vous pensez qu’une guerre nous attend ? 

      Zébulou Luchador :  « C’est ce que je pensais jusqu’à très récemment, mais j’ai le sentiment que le système a trouvé un moyen je dirais …plus économique de se régénérer. Il me semble que le traitement de Covid-19, phénomène prévu depuis plus de 20 ans, relève plus de la tactique méta-économique que de la pure gestion de crise. Cette Pandémie, pourtant potentiellement émergente depuis longtemps est mise à profit pour conduire les populations à accepter une réduction drastique de leur régime de vie tout en protégeant « l’élite ». Bref, cette crise sanitaire à tous les avantages d’une bonne vielle guerre sans en avoir les inconvénients, et notamment sans avoir besoin de casser des pans entier du patrimoine foncier et culturel. La manière dont est traitée cette pandémie présente bien des avantages. 

Notre Reporter : « Merci cher Maître pour ce rayon de lumière dans la nuit

Zébulou Luchador : « De rien, couvrez-vous bien et apprenez à jouer au rami si vous vivez en zone urbaine.

6 août 2018

Comment peut-on être démocrate ?


Figuratif (technique mixte ) ZL 2017

Mais comment peut-on être démocrate ? 


En quoi la palabre, la délégation et les procédés de décision-sélection par des systèmes basés sur la majorité des gens serait-il l’alpha et l’oméga de tout gouvernement ? 


De fait, l'idée même de démocratie n’est qu’une vaste fumisterie :


-       -   Le vote n’est JAMAIS l’expression de la volonté collective,

-        -  La délégation ne fonctionne pas,

-       -   La mise en scène spectaculaire des épisodes du vote est répugnante,

-       -  Les politiques, tous issus de l’administration sont soit des parasites, soit des nuisibles soit des prédateurs.


Il est tout fait possible de vivre bien mieux sans cette classe de politiques pofessionnels qui ne fait que protéger ses acquis, qui augmente sans cesse la ponction sur la collectivité et qui noit les peuples sous des monceaux de textes règlementaires. 


Il n’y a aucune raison de se prétendre démocrate et il n’y a aucune excuse à vouloir propager ce mode de fonctionnement social dont l’obsolescence, l'hypocrisie et la profonde nullité commencent à sauter aux yeux. 


Le mur conceptuel posé par la démocratie est un frein à la recherche d’un système meilleur.


Trouvons mieux.

Maxime N° 365 ;: des causes et des effets.

365 – L’utilisation généralisée des modèles ne permet plus de faire la différence entre les causes et les effets. Pire : elle génère, entret...