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28 janv. 2022

Une nouvelle citation du maître !


30 - Plus ça rate plus ça a de chance que ça marche[1]…et surtout réciproquement.

Redistribution Z/. 12-2021 Ecmy ( Technique mixte )

[1] Devise Shadok

22 nov. 2020

Ouroboros

 

ZL. Le retour d'Albert Combry - 09.2017. ECMY


Le formidable Zébulou Luchador, le Méta-Stratégiste international bien connu de nos lecteurs, a daigné partager avec NR (Notre Reporter) quelques réflexions que nous vous livrons aujourd’hui sans fard ni périphrase. 

Âmes sensibles, passez votre chemin et plongez-vous plutôt sur l’intégrale de Bibi Fricotin.

NR : Zébulou, que pensez-vous de l'état dans lequelle nous vivons ?

ZL : L’état n’existe que pour lui-même. C’est un corps constitué dont les seuls objectifs sont sa propre perpétuation, le développement de sa taille et l’augmentation de son champ d’action. L’état se développe au détriment de tout ce qui l’entoure et le nourrit. Les états passés soumettaient les peuples par la force, les accablaient d’impôts, de règles et de travail forcé. Parallèlement, les états s’étendaient géographiquement par la guerre et les alliances matrimoniales ou bien pillaient leurs voisins.

NR : Mais les temps en changés, nous vivons désormais en démocratie, n’est-pas ?

ZL : Mais, mon cher, les états modernes font de même, avec des moyens décuplés et plus sophistiqués. La volonté d’augmentation tendancielle de la taille des états durant leur temps d’existence reste une constante historique totalement indépendante du type de gouvernement. Que ces états soient démocratiques ou totalitaires, quel que soit le sens  que l’on donne à ces mots, ne change rien au fait. Lorsque la situation le permet, que le climat est favorable et que le développement technique, scientifique et économique le permet, l’état s’étend au dépend du reste de la société qui en a permis l’émergence jusqu’à détruire ses fondements même et les raisons de son existence.

NR : Quelle est donc l’issue de ce processus ?

ZL : A ce moment, soit la société s’effondre, soit elle est absorbée par un état limitrophe, soit elle est razziée par des barbares, soit une révolution met en selle un nouveau paradigme.

NR : Ne seriez-vous pas un peu pessimiste ?  

ZL : L’époque contemporaine n’échappe pas à  la règle, si ce n’est que les organisations étatiques se sont  d’une part mondialisées, d’autre part se sont hybridées avec les pouvoirs médiatiques et financiers. Leurs  champs d’actions englobent désormais la quasi-totalité de la planète et la quasi-totalité des peuples. Son effondrement ne sera donc pas provoqué par la compétition avec un autre système ni par la conquête. Ce qui se passe avec l’épisode du Covid est une illustration flagrante de ce qui précède. L’état est un Ouroboros qui se dévore lui-même. Attendons et préparons-nous à sa chute.

NR : A quelle échéance prévoyez-vous cet évènement ?

ZL : Je ne suis pas voyant extralucide. Les moyens et l’emprise des organisations mondiales globalisées dépassent de très loin tout ce qui a été connu jusqu’ici. Faire un pronostic est une chose mais faire une prévision en est une autre. Si vous jouez à la roulette russe suffisamment longtemps, vous finissez nécessairement par vous tirer une balle dans la tête, quelle que soit la taille du barillet et quel que soit le nombre de balles. Il est toutefois impossible de prédire à coup sûr quand le coup partira. Il en est de même avec la chute de la société moderne. Cela est en train d’arriver, mais le statuquo peut encore durer une paire de siècles, comme une paire de mois. Tout dépendra de l’avidité avec laquelle l’état continuera à siphonner les forces qui ont permis son développement, de l’ampleur ses succès tactiques et à quels évènements extérieurs, cataclysmiques par exemples, il sera confronté.

NR : Merci cher Zébulou Luchador, de nous avoir fait partager quelques bribes de votre profonde sagesse.

ZL : De rien, à la revoyure.

24 août 2017

Le sens de l'Histoire (un entretien exclusif avec Z. Luchador)



-"Bordel, où est ce que j'ai foutu le mode d'emploi de ces tubes de peinture ?"



NR : Bonjour Zébulou, vous avez accepté de quitter quelques jours votre ermitage doré afin de nous accorder une série d’entretiens exclusifs autour des grandes questions qui ont jalonné votre itinéraire intellectuel.  Nous vous en remercions chaudement. 
 
ZL : De rien, je commençais à m’emmerder ferme dans ma résidence sous les tropiques et j’ai atteint le niveau 7568 de Candy Crush. Je sature un peu. Votre invitation tombe à pic.

NR : Vous êtes trop aimable. Voici donc une première question, tirée de vos réflexions de jeunesses : l’histoire progresse-t-elle ?

ZL : La véritable question serait, « l’Histoire (notez la majuscule) a-t-elle un sens ? » Le mot « sens » étant ici pris dans l’acception de direction, de but. C’est une question que les marxistes se sont longtemps appropriée mais qu’il est aujourd’hui possible d’aborder sans dogmatisme. 

NR : C’est heureux !

ZL : En effet, le matérialisme historique considérait que la succession des évènements, ce que nous appelons ici l’histoire, était déterminée quasi mécaniquement par un certain nombre de phénomènes (la dialectique, la praxis,  la lutte des classes, l’économie considérée comme scientifique…). Cette mécanique implacable aurait provoqué une succession d’évènements prévisibles dans leurs principes conduisant logiquement à la réalisation de la société sans classe (en passant par la dictature du prolétariat).

NR : Un genre de scientisme en fait, une croyance naïve en l’omnipotence de la science.

ZL : Exactement, mais comme l’a démontré dès le début du XX° siècle le très grand, l’immense mathématicien Henri Poincaré, il est totalement impossible de prévoir l’évolution d’un système qui a plus de trois variables indépendantes. Cela aurait dû suffire pour que les marxistes admettent que le sens de l’Histoire était un leurre. Les sociétés humaines sont régies par un très grand nombre de paramètres indépendants qui conduisent inévitablement à des évolutions à caractères chaotiques (au sens mathématique du terme).

NR : Est-ce à dire que, par nature, toutes les sociétés humaines finissent dans le chaos ?

ZL : Absolument pas ! Cela signifie simplement  que l’évolution des sociétés humaine n’est ni prédictible ni même modélisable, un peu comme le climat. Les grand nombre de variables entrant en jeu produisent des résultats dépendants fortement des conditions initiales. Une minuscule modification de ces conditions provoque d’énormes divergences. Toute tentative de prévision est donc totalement vaine. Prétendre que l’histoire aurait un sens est une erreur ou, plus probablement, une escroquerie intellectuelle.

NR : Voulez-vous dire que les défenseurs du matérialisme historique savaient que les bases théoriques de leur idéologie étaient minées mais qu’ils ont tout de même promus la dictature du prolétariat ?

ZL : Je n’en sais rien, mais c’est plus que probable. Ces gens-là n’étaient pas que des imbéciles et certains d’entre eux étaient même des génies dans leur genre.

NR : Mais le fait que le matérialisme historique ne fonctionne pas condamne-t-il pour autant l’idée qu’il y ait un sens de l’histoire, une progression ?

ZL : Il ne faut pas confondre progrès et progression. Les sociétés humaines évoluent, elles changent… on peut certainement considérer que dans certains cas, à certaines périodes, elles progressent. Mais c’est tout de même un jugement de valeur. Ce qui est considéré comme bien à certaines époques n’est plus du tout acceptable dans d’autres. Prenez comme exemple l’allongement de l’espérance de vie et la réduction de la mortalité infantile dans toutes les sociétés dans le cours du vingtième siècle. Ce sont, pensez-vous, d’indéniables progrès.

NR : En effet, ce sont des progrès extraordinaire difficilement contestables.

ZL : Pourtant imaginez que dans quelques décennies, les tenants de la deep écologie aient réussi à ce que leurs idées soient devenues la norme : ce que vous percevez comme un progrès, la multiplication du nombre d’êtres humains seraient alors considérée comme un terrible affront à Mère Nature, une chose terrible et haïssable.

NR : Je vois ce que vous voulez dire… l’histoire est déterminée à postériori.

ZL : « L'histoire est écrite par les vainqueurs »  avait dit Robert Brasillach en son temps… Il est aisé, à postériori, de considérer que l’histoire a eu un sens, mais à l’instant où nous vivons les évènements, ce sens nous est caché

NR : Mais pouvons-nous influer sur le cours des évènements ? Pouvons-nous infléchir ce flux pour qu’il adopte une direction plus conforme à nos valeurs, à nos aspirations ?

ZL : Oui, et  c’est le côté paradoxal de la dépendance aux conditions initiales : de minuscules actions peuvent avoir d’énormes effets. En politique, en économie, en polémologie, en marketing, des actions de faibles amplitudes peuvent obtenir des résultats extraordinairement grands… le problème c’est qu’il est tout à fait impossible de pronostiquer ces résultats… qui peuvent même être inverses à l’effet recherché.

NR : Merci Zéboulou, pour ce moment extraordinaire. Nous nous retrouverons pour de  nouveaux entretiens.

ZL : Avant de vous quitter, je voudrais vous donner une autre raison à l’impossibilité de prévoir l’Histoire. Je veux évoquer l’effet de boucle récurrente : si vous trouviez le moyen de prévoir les évènements et que vous communiquiez sur cette prévision, la prévision elle-même deviendrait une part des évènements et en modifierait donc le flux. Ceci créerait une boucle sans fin. La conclusion de cette expérience de pensée est toute simple : si quelqu’un parvenait à prédire les évènements historiques, alors, le déroulé des évènements ne pourrait plus être celui prévu et donc les évènements n’auront pas été au final anticipés. Ceci démontre l’inanité de toutes les prédictions publiées dans les domaines économiques, politiques, sociale…et en « sciences » humaines en général.

NR : Merci Zébulou, nous vous donnons donc rendez-vous bientôt pour un nouvel entretien.

ZL : C’est-à-dire que je n’avais pas tout à fait fini. Je vous aurais bien parlé des méfaits de la moyennisation, de l'incomplétude des systèmes formels et des cygnes noirs, mais puisqu’il semble que votre temps de cerveau disponible ait atteint sa limite, je vous dis à la prochaine.

22 juin 2009

Critique radicale de la démocratie (7)


Abordons aujourd’hui un septième point : l’obstruction à toute recherche utopique d’un système meilleur. Le vote majoritaire est tellement ancré dans notre mode de fonctionnement que nous ne consacrons aucune énergie à tenter de le dépasser, à chercher quelque chose de plus efficace, de plus adapté aux conditions du monde modernes.

Ces défauts sont ressentis de plus en plus profondément dans le corps social qui réagit soit en se détournant de la politique, soit en apportant ses suffrages à des propositions antidémocratiques.

Le risque est bien que le peuple se défiant en définitive des valeurs même de la démocratie à cause des défauts inhérents au suffrage universel s’en remette à des systèmes de gouvernement totalitaires ou à mon sens, pire encore pour nous autres rationalistes, à des systèmes théocratiques.

5 janv. 2009

Critique radicale de la démocratie (5)


Critique radicale de la «démocratie» (5)


Voici un cinquième problème : la très forte suspicion d'obsolescence que le populo commence à percevoir. Disons simplement que le système se ringardise.

Que penser en effet d’un un procédé inventé et élaborée a des époques où n'existaient ni l'éducation de masse, ni les média grand public, ni les moyens de communication moderne ? Que penser d’un procédé mis au point pour un petit groupe, une élite de citoyens libres dans des cités où la majorité des personnes présentes étaient exclues des décisions car soit esclaves, soit barbare, soit du sexe féminin et où les décisions prises concernaient uniquement la cité elle-même ?

De plus, en pratique, le vote d’une décision devait à l’époque pour être légitime être précédé d’un débat effectif. Ce débat permettait à chacun d’exprimer ses idées, et dans un monde idéal, de tendre vers une forme de consensus ou tout le moins vers l’établissement d’une nette majorité garante, comme nous l’avons vu précédemment, de la légitimité de la décision...et donc garante en définitive de l’inutilité concrète du vote car tout le monde se trouvait rangé au même avis. Disons ici, pour caricaturer, que le vote fonctionne lorsqu’il ne sert à rien.

Nous convenons de nos jours que, pour être légitime, ce débat doit être mené entre citoyens bien instruits, bien éduqués, bien formés et impartiaux. Même si, charitablement, on admet que l’éducation nationale et les média répondent plus ou moins à leur mission, les citoyens réels, eux, ne sont jamais impartiaux. La quantité d’information disponible produit un bruit de fond tellement intense qu’il n’est pratiquement plus possible pour l’électeur potentiel d’en extraire le moindre sens.

Les médias se sont constitués aujourd’hui en une caisse de résonance sélective. Ils choisissent plus ou moins arbitrairement quelques informations risiblement ténues. Chaque organe commente, relaie et amplifie ces micros évènement pour en faire des informations planétaires qui saturent sans coup férir nos possibilités de jugement.

Comment pouvons-nous alors décider où porter nos suffrages puisque nous n’avons qu’une idée confuse du monde ? Nous ne pouvons plus nous le représenter que comme un tintamarre sans signification ni direction.

Nous devons admettre que nous sommes bien loin du gouvernement d’une petite cité idéale et belliqueuse à l’ombre du mon Olympe. Quelle chance à donc ce système de pouvoir convenir à notre monde globalisé de plusieurs milliards d’habitants ?…

B.O.B.

8 déc. 2008

Critique radicale de la démocratie (3)


Le système majoritaire pose un troisième problème, à mes yeux encore bien plus sournois que les deux premiers. Je veux évoquer ici la confusion de la fin et des moyens

Les modes de gouvernement ont été totalement phagocytés par ce procédé au point que la sélection des élites, le vote des lois, les prises de décisions sur les grands choix collectifs par la majorité des votants sont devenues, comme je le disais précédemment, de simples synonymes de démocratie. C'est-à-dire que le moyen (le vote) pérennise sans quasiment aucune possibilité de remise en question les fins (les décisions et le choix des élus).

Pour le dire autrement, l’équation « vote » égale « démocratie » est tellement encrée dans les esprits que toute critique du vote est aujourd’hui assimilée à une prise de position à caractère totalitaire.

Pourtant il ne nous est pas difficile de comprendre qu’il existe une profonde différence entre le probablement nécessaire système de sélection des gouvernants et des législateurs d’une part, et d’autre part, les différents modes de gouvernement possibles.

Il est aussi pratique, puisque nous avons l’équation « vote = démocratie », d’appeler à voter pour tenter de légitimer des options n’ayant vraiment rien de démocratique. Pour ma part, par exemple, je vous enjoins de ne pas oublier qu’Hitler a été porté initialement au pouvoir par une élection régulière. C’est aussi un procédé qui a été largement utilisé de manière caricaturale dans le passé par les soit disant démocraties populaires et qui est encore continuellement utilisé, plus sournoisement il est vrais, sous nos latitudes.

1 déc. 2008

Critique radicale de la démocratie (2)


Un deuxième problème posé par le vote majoritaire est sa parfaite inadéquation aux nouvelles réalités sociologiques et politiques. Les multi-appartenances politiques, les corpus électoraux multi ethniques, le nomadisme des citoyens devant les grands thèmes politiques et sociaux voir le zapping idéologique et le « cherry-picking » conceptuel conduisent à vider de leur substance les deux piliers du système que sont la délégation de pouvoir et la représentation. Pour à peine caricaturer, les représentants tendent à ne représenter qu’eux même et ne leur sont plus délégués généralement que de pseudos pouvoirs tout justes symboliques.

De plus, les systèmes de vote majoritaires ne peuvent pas réguler les espaces politiques dans lesquels les supposées différences sont irréductibles à courte échéance. Prenez, par exemple, l’impossible démocratie en Irak où la prise de pouvoir par la majorité des uns conduira purement et simplement à l’annihilation de la minorité des autres. Il existe un certain nombre d’autres exemples notamment en Afrique sub-saharienne ou l’application dogmatique du principe majoritaire en antagonisme avec les réalités historico-ethniques a déjà conduit à de terribles massacres.

25 nov. 2008

Critique radicale de la démocratie. 1


Nous sommes souvent appelés à valider une décision grâce à l’expression d’une majorité de suffrages.

Cette méthode de validation des options est tellement encrée aujourd’hui dans notre paysage intellectuel que nous sommes rarement amenés à nous interroger sur sa légitimité. Au fond, comme d’évidence la raison des plus nombreux est toujours la meilleure, la légitimité du vote n’est jamais remise en question. Pour le dire autrement le résultat d’un vote, s’il est libre et régulier, nous semble nécessairement le meilleur choix possible… voir même, la seule expression rationnelle de la volonté collective, c'est-à-dire la seule expression possible et indépassable de la démocratie.

C’est que le vote est pratique, il suffit de voir un groupe d’enfants l’employer naturellement pour décider s’ils vont jouer à colin-maillard ou à cache-cache pour percevoir sa terrible efficacité. Dès cinq ans, nos chers petits comprennent comment l’utiliser, voire le manipuler. Nous pouvons observer que le vote intervient parmi les enfants quasi spontanément quand il n’y pas consensus, c'est-à-dire, en pratique, quand il y a désaccord ou possibilité voire suspicion de désaccord. En effet, quel est l’intérêt d’appeler au vote si l’on sait d’avance que tout le monde est du même avis ? C’est bien lorsque qu’il y a divergence d’opinion que le vote semble avantageux, qu’il est censé servir à quelque chose.

Une suspicion naturelle nous assaille d’ailleurs lorsqu’un suffrage conduit à une quasi-unanimité. Nous supposons alors, souvent avec raison, quelque truquage ou quelque manipulation.

Nous voyons donc bien que le vote est censé être utile uniquement lorsqu’il s’agit de décider dans une situation où les gens ne sont pas d’accord.

La question de la légitimité de l’élection peut se poser néanmoins avec acuité si l’on veut bien considérer avec une froide objectivité les nombreux problèmes posés par les différentes applications de ce système présenté toujours comme universel et indépassable.

Contrairement aux apparences et à une croyance tenace, l’expression du vote n’est pas logiquement et mathématiquement le meilleur moyen d’exprimer la volonté collective. En fait, il l’est mais, malheureusement, uniquement dans un seul cas limite, celui ou il n’y a que deux options possibles, un seul vote (c'est-à-dire pas de votes successifs), et un corps électoral homogène. Dans tous les autres cas le suffrage majoritaire n’est pas la meilleure expression de la volonté du corps électoral.

Il est facile de constater que ces conditions ne sont pratiquement jamais atteintes dans le monde réel, en effet :

- il y a toujours plus de deux options offertes... car notre monde n’est pas du tout binaire
- le vote s’inscrit dans une temporalité, une succession de choix dont les précédents influent sur les suivants
- Le corps électoral, « le peuple », n’est pas homogène mais ses opinions, ses appartenances et ses goûts sont multiples voire variables

Dès lors, les élections conduisent systématiquement à un choix sub-optimal. Pire encore, au fur et à mesure que les systèmes réels dits démocratiques évoluent, ils s’éloignent de ces conditions « idéales ».

C'est-à-dire que les choix possibles sont de plus en plus nombreux et complexes, que l’historique des suffrages précédents pèse de plus en plus lourd sur le suffrage en cours et, pour finir que le corps électoral se fragmente en corps de plus en plus petits, nombreux, complexes et souvent antagonistes.

De fait, dans ces conditions réelles, les résultats des votes tendent à s’éloigner dans des proportions de plus en plus grandes des aspirations de chacun et surtout de l’intérêt du plus grand nombre. Vous comprenez pourquoi la seule institution à s’être élevée en 1848 contre l’établissement du suffrage universel a été l’Académie des Sciences qui avait déjà en sa possession tous les outils théoriques pour percevoir l’inanité de ce système sans avoir sur ce thème, à l’époque, les idées préconçues stérilisantes d’aujourd’hui.


Maxime N° 365 ;: des causes et des effets.

365 – L’utilisation généralisée des modèles ne permet plus de faire la différence entre les causes et les effets. Pire : elle génère, entret...