Plus court que la Phénoménologie de l'Esprit, plus drôle que le Tractatus Logico-Philosophicus (sauf la chute), moins illustré que Bibi Fricotin. Les visuels comme les textes sont originaux ...sauf mentions contraires.
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8 déc. 2008
Critique radicale de la démocratie (3)
Le système majoritaire pose un troisième problème, à mes yeux encore bien plus sournois que les deux premiers. Je veux évoquer ici la confusion de la fin et des moyens
Les modes de gouvernement ont été totalement phagocytés par ce procédé au point que la sélection des élites, le vote des lois, les prises de décisions sur les grands choix collectifs par la majorité des votants sont devenues, comme je le disais précédemment, de simples synonymes de démocratie. C'est-à-dire que le moyen (le vote) pérennise sans quasiment aucune possibilité de remise en question les fins (les décisions et le choix des élus).
Pour le dire autrement, l’équation « vote » égale « démocratie » est tellement encrée dans les esprits que toute critique du vote est aujourd’hui assimilée à une prise de position à caractère totalitaire.
Pourtant il ne nous est pas difficile de comprendre qu’il existe une profonde différence entre le probablement nécessaire système de sélection des gouvernants et des législateurs d’une part, et d’autre part, les différents modes de gouvernement possibles.
Il est aussi pratique, puisque nous avons l’équation « vote = démocratie », d’appeler à voter pour tenter de légitimer des options n’ayant vraiment rien de démocratique. Pour ma part, par exemple, je vous enjoins de ne pas oublier qu’Hitler a été porté initialement au pouvoir par une élection régulière. C’est aussi un procédé qui a été largement utilisé de manière caricaturale dans le passé par les soit disant démocraties populaires et qui est encore continuellement utilisé, plus sournoisement il est vrais, sous nos latitudes.
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16 commentaires:
Je ne peux qu'avouer être totalement d'accord avec toi.
Oui mais si la démocratie produit le contraire de la démocratie,la réciproque est-elle vraie ?
Z/.
Toute chose a ses limites. La démocratie est ce qu'elle dans la littérature, elle est autre chose dans la réalité. Plutôt que de prendre des vessies pour des lanternes, la question se pose de savoir quelle est la vraie: celle dont on nous parle comme projet de vie dans la théorisation politique de quelque bord que ce soit ou celle que l'on voit tous les jours. Je penche pour la seconde solution, avec son lot d'imperfections, puisque c'est celle que l'on vit tous les jours. Peut-être que la vraie démocratie c'est celle du quotidien avec ses manipulations de masse.
Donc :
Corolaire n°1 : ça ne marche pas comme ça devrait marcher
Corolaire n°2 : Peut-on imaginer un système plus efficace et si oui, dans quels domaines d'efficacité.
Monsieur Bob,
Vous avez un visiteur qui se drogue, et pas celui qu'on croit !!
Méfiez-vous du dénommé "Suicufnoc Jr", il est bizzzzzare !!!!!!!!
"Pourtant il ne nous est pas difficile de comprendre qu’il existe une profonde différence entre le probablement nécessaire système de sélection des gouvernants et des législateurs d’une part, et d’autre part, les différents modes de gouvernement possibles." je cite BOB...et je rebondis :
Avant il y avait des chefs qui disaient "c'est moi le chef!" et maintenant il y a des chefs qui disent : "Dites-moi que c'est moi le chef!"
Mais faut-il des chefs?
Si la réponse est : "Oui il faut des chefs!", alors il faut trouver le moyen le plus honnête pour légitimer leur présence.
Si la réponse est : "non il ne faut pas de chef!", alors il faut trouver le moyen de gérer les choses autrement.
Puisque pour l'instant la réponse est : "Oui, il nous faut des chefs!", force m'est de constater que, parmi tous les moyens proposés à ce jour, même si ça ne marche pas comme cela devrait marcher dans la réalité et donc avec beaucoup de réserves, la démocratie est le moins pire moyen de gérer des groupes d'individus. En théorie, du moins....Disons pour être trivial qu'il y a plus de lubrifiant que dans pas mal d'autres systèmes.
De là à la défendre à tous prix...loin s'en faut...
La discussion sur la nature et la légitimité du pouvoir est d’une autre nature.
N’est-il pas possible d’imaginer d’autres modes de fonctionnement collectif ? Le débat faut-il ou ne faut-il pas des chefs est différent de la question : existe-t-il des modes alternatifs de sélection des gouvernants ?
"Existe-t-il des modes alternatifs de sélection des gouvernants ?" :
Oui cher Suicufnoc !
Pourquoi pas le tirage au sort des députés, en prenant en compte la population pour que le parlement soit représentatif de ceux qu'il est censé représenter ? Et le mandat unique ?
Si je te lis bien, tu proposes de pondérer le hasard… mais pourquoi le pondérer ? Si dans une population donnée l’on tire au hasard un demi-millier de représentants, nous y trouverons nécessairement des individus issus des différentes minorités (visibles et invisibles). De plus, statistiquement, la parité (au sens nombre de filles//nombre de garçons) sera quasiment atteinte.
La véritable question est : devons nous tirer au hasard parmi toute la population ou plutôt parmi ceux qui aurons validés leur bulletin à la française des jeux ?
Quelqu'un sait-il ce que prends S.(Jr)???
Bob,
Je crois que S. Jr prends des vessies pour des lanternes... C'est une sale drogue !!!
Dear M.
Je ne vois pas le rapport ! Qu'est-ce que tu as contre le fait de tirer au sort ? Le hasard ne fait-il pas souvent bien les choses ?
S(Jr)
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