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31 mars 2010

Critique radicale de dieu (4)


et voici une deuxième explication de l’incroyable succès du concept de divinité :

Dieu est utile aux prêtres.

Avant l’invention des dieux, les différents chamanes ne pouvaient compter que sur eux même et sur leur sens de la narration, leur connaissance de quelques phénomènes naturels propres à frapper les imaginations, leur savoir faire dans le maniement des simples et surtout dans leur talent à pratiquer la transe mystique. Lorsque les dieux furent inventés, toute cette panoplie trouva parfaitement son emploi. Elle se mit au service d’une idée transcendante : il existe des êtres invisibles, que nous appellerons dieux, qui contrôle les mondes visibles et invisibles. Donnons satisfactions à ces gens de l’au-delà et nous obtiendrons ce que nous souhaitons avoir.

- « Et comment leur donner satisfaction à ces dieux, Oh grand prêtre ?

- « Amène moi ton plus beau gibier et ta plus belle cueillette et je les donneraient en offrande. Et puis tant que tu y es, amène moi aussi quelques jeunes vierges… et n’oublie pas de régler ta cotisation.

Inutile de vous faire un dessin, la subsistance et la prospérité de l’officient était assurée.

9 mars 2010

Critique radicale de l'idée de "dieu" (3)


En l’absence des ressors intellectuels leur permettant de comprendre les mécanismes de la réalité, nous savons bien que les êtres humains, jusqu’à environ l'age de cinq ans, s’imaginent des forces mystérieuses qui provoquent les phénomènes que ses sens perçoivent. Il en vient même à se persuader que sa pensée peut influer sur le cours des choses. En grandissant, les êtres humains perdent en général heureusement cette vision égo centrées et arrivent plus ou moins à décoder correctement d’abord l’existence des choses et des êtres en dehors d’eux-mêmes puis à interpréter à peu près correctement les relations de causalités, à appréhender les chaines logiques d’évènements et d’interactions entre les choses et les gens.


Il existe pourtant en chacun de nous des résidus non digérés de la pensée magique originelle. Nous devons bien l’admettre, nous sommes tous plus ou moins empreints de superstition. Ce qui nous conduit à pointer une première explication de l’incroyable succès du concept de dieu :


Dieu explique et justifie absolument tout.

S’imaginer que les phénomènes inattendus de l’existence et de la nature sont régis par des divinités ad-oc permet de contrebalancer l’angoisse de l’homme, notamment préhistorique, devant les fluctuations imprévisible du marché des troupeaux de mammouths et des hordes de rennes. Sans compter les impressionnantes occurrences aléatoires des tempêtes tropicales avec leurs cortèges de bourrasques, d’orages et de pluies battantes. Les ressources limitées de nos honorables lointains prédécesseurs vêtus de peaux de bêtes leur ont pourtant permis de mettre au point un certain nombre de procédures sensées satisfaire l’appétit des dieux et par la même de garantir une bonne chasse, de triompher d’une rage de dent et de s’attirer les grâces de girondes compagnes. Je suis bien certain que les cérémonies à l’époque devaient réunir un grand nombre de participants autour de festivités hautes en couleur et propres à frapper l’imagination du populo. C’était un peu vulgaire, mais l’on s’amusait beaucoup. Ensuite soit la chasse était bonne et le grand prêtre était réélu, soit le mammouth était récalcitrant et le troupeau de rennes clairsemé. Alors, le grand prêtre se retrouvait immolé dans la joie et la bonne humeur.

22 févr. 2010

Critique de l'idée de Dieu (2)








Le monothéisme semble dater de deux ou trois millénaires tout au plus alors qu’il existe des traces d’activité symboliques humaines depuis plusieurs dizaines de millier d’années.

Imaginez un instant la scène : cinq minutes avant l’invention des dieux : pas de dieu ! Ou bien alors, pour satisfaire les croyants, admettons qu’il en existait peut être, mais que les créatures humaines présentes à la surface du globe n’en avaient cure.

Si l’on avait effectivement peur de l’orage et de la nuit, on ne se risquait pas à leur affecter une personnalité. A la rigueur leur attribuait-on une intention… Nous pouvons bien admettre que nos lointains ancêtres avaient intellectuellement à leur disposition une forme de proto-divinité...

Et puis, cinq minutes plus tard : pouf ! Plein de dieux. Un dieu pour la pluie, un pour le vent, un pour le soleil, une grosse déesse pour les gros arbres, un dieu pour le gibier à plume, une déesse plus petite pour les petits poissons des rivières, un tout petit dieu pour les cailloux sur le chemin, un jeune déesse pour la roue des saisons et aussi une déesse pour les rages de dent (qui avaient, suivant certaines preuves archéologiques, beaucoup d’importance dans la vie quotidienne à cet époque) etc.

Nous comprenons avec cette illustration que l’idée de dieu répondait à un besoin. Comme lors du big-bang, une multitude de particules surgit lors de l’enfantement de l’idée de dieu. Chacune d’entre elle reprenait des parcelles de la… disons… sublime intuition originale en l’incarnant dans les éléments de la vie quotidienne de notre ancêtre préhistorique.

23 nov. 2009

Critique radicale de dieu (1)

Nous ne savons évidemment pas exactement quand à été imaginé, conçu ou inventé le concept de dieu. Les temps préhistoriques ne nous ont pas laissés, par définition, de traces suffisamment explicites pour attribuer sans conteste à tel ou groupe humain ou à tel ou tel individu la paternité de cette représentions qui a obtenue l’incroyable postérité que nous connaissons.

Cet inventeur a vécu très certainement en des temps forts reculés alors que les écritures n’existaient pas, enfin je veux dire, pour ne vexer personne pour l’instant, que les différentes manières d’écrire n’avaient pas encore été mise au point. Mis à part quelque gribouillages miraculeusement préservé à l’écart des intempéries au fond que quelques abris sous roche ; il n’a en définitive été laissé aucune trace précise de l’aventure intellectuelle de ses contemporains et moins encore de la sienne en particulier.

Il est d’ors et déjà bien établi, qu’un tout premier miracle est intervenu à cet instant, qui dut être mémorable même s’il n’a laissé au bout du compte aucune trace précise dans les mémoires.

C’est épatant, mais il semble bien que l’homme inventa plusieurs dieux à la fois ! En effets, les quelques traces laissées par les religions de la nuit des temps et parvenues jusqu’à nous sont toutes sans conteste polythéistes (ou à la rigueur animistes), alors que le monothéisme est, semble-t-il, de création relativement bien plus récente.


22 juin 2009

Critique radicale de la démocratie (7)


Abordons aujourd’hui un septième point : l’obstruction à toute recherche utopique d’un système meilleur. Le vote majoritaire est tellement ancré dans notre mode de fonctionnement que nous ne consacrons aucune énergie à tenter de le dépasser, à chercher quelque chose de plus efficace, de plus adapté aux conditions du monde modernes.

Ces défauts sont ressentis de plus en plus profondément dans le corps social qui réagit soit en se détournant de la politique, soit en apportant ses suffrages à des propositions antidémocratiques.

Le risque est bien que le peuple se défiant en définitive des valeurs même de la démocratie à cause des défauts inhérents au suffrage universel s’en remette à des systèmes de gouvernement totalitaires ou à mon sens, pire encore pour nous autres rationalistes, à des systèmes théocratiques.

2 mars 2009

Critique radicale de la démocratie (6)




Un sixième problème est posé par les rôles des minorités agissantes en démocratie. Les groupes de pressions constitués, les « partis élites » et leurs supplétifs les « idiots utiles » au sens Léniniste du terme, les plus modernes ONG et autres associations ad-oc nous montre quotidiennement combien ces groupes autoproclamés peuvent influer sur notre vie quotidienne, lui nuire et la compliquer.

L’incroyable immiscions dans les processus de prise de décision collectif des intérêts particuliers, des groupes de pression, des bureaux de lobbying, des syndicats, des intérêts corporatifs en général conduit à des dérives extraordinaires dans l’expression des suffrages.

Nous voyons sans cesse que la décision qui l’emporte, celle qui parvient à obtenir la majorité des suffrages n’est pas celle qui a une chance d’être conforme au bien commun mais celle qui satisfait le plus d’avantages particuliers.

Maxime N° 365 ;: des causes et des effets.

365 – L’utilisation généralisée des modèles ne permet plus de faire la différence entre les causes et les effets. Pire : elle génère, entret...